Hello,
Ma première chute ressemble un peu à celle de Devyll.
Début Janvier. J'ai réceptionné ma moto le 3 et nous sommes le 7. Je pars au boulot. Il pleut et le sol est humide. Ces conditions, je les connais, car j'ai passé mes 2 dernières heures de formation dans les mêmes conditions (Pluie, nuit, beaucoup de circulation). Je ne suis pas encore habitué à ma CBR et je n'ai pas encore les bons réflexes, car ma formation, il faut le dire, a fait l'impasse sur le plus important : Les situations où il faut freiner fort et éviter. De plus, j'ai du mal à tenir une faible allure, car je trouve l'embrayage trop sensible (pas assez de course).
Je suis arrêté à un feu, derrière une voiture. Le feu passe au vert et des 2 roues me passent de chaque coté. J'avance doucement et fais attention dans mes rétros... un peu trop...
En regardant devant moi, je constate que la voiture s'est arrêtée (surement pour laisser le passage aux scoots qui venaient de me dépasser). Là, tout est allé très vite. J'ai attrapé les 2 poignées et j'ai tenté d'éviter. Les doigts de ma main droite cafouillent sur le levier et la moto s'emballe. Je tourne le guidon et perds l'avant. La moto bascule sur la droite, je pose le pied droit à terre et tire de toute mes forces sur le guidon, pour amortir la chute de la moto, qui commence à glisser. Mais à un certain point, c'est elle qui décide. Elle m'éjecte sur le coté droit. Après quelques tentatives pour ne pas tomber, je fini par tomber lourdement sur le ventre. Le casque tape légèrement et je me dis "M...e, ça va me coûter cher...". En fait, la vitesse était tellement faible que je ne pensais même pas aux dommages corporels.
Je me relève d'un bon et me précipite sur ma moto. L'avant est encastré sous l'arrière de la voiture, qui n'a pas bougé. Le moteur et la roue tournent encore. Je prends le guidon et tire pour l'extraire de dessous la voiture. Je la relève, éteint le moteur et béquille. La conductrice de derrière viens à ma hauteur pour savoir comment je vais. Je lui réponds machinalement "Merci, ça va... plus de peur que de mal". En fait je suis choqué... peut être autant que le conducteur de la voiture de devant, car il n'est pas encore sorti... Je fais le tour de la moto et constate les dégâts :
- Les 2 rétros pliés. Un est rayé, mais aucun est cassé.
- Embouts de levier de frein avant et arrière rayés. Pas tordu.
- Embout de guidon droit rayé. Guidon droit tordu (Personne ne s'en est aperçu. Ca a été réparé 1 mois après).
- Plaque de protection du pot emboutie et bien rayée.
- Araignée tordue.
- Clignotant droit tordu et un peu éraflé.
- Carénages... heu... rien
- Casque avec un pet au niveau du menton (Fait expertisé la semaine suivante, dans une boutique conseillée par mon concess. Les gars ont été extrêmement sympas et ont vérifié la structure de mon casque. Tout est ok. C'est qu'un petit éclat de peinture).
Le conducteur sort enfin de sa voiture, pour inspecter l'arrière. Le bas de son pare choc est méchamment enfoncé. Voyant que je ne suis pas hostile
, il me parle enfin. Je lui explique que j'ai été surpris par son freinage... Il me répond... euh... en fait, je n'écoute pas ce qu'il me dit, mais je percute sur 1 mot : "Plastique". Je me baisse sous l'arrière de sa voiture, passe la main derrière le bas du pare chocs et tire vers moi. Il reprends automatiquement sa forme d'origine et on perçoit à peine 2 petites rayures.
Je lui dis "Vous n'avez rien. Quand à moi... et bien je suis en tord et j'en aurai sûrement pour mes frais. Vous pensez que ça vaut le coup de faire un constat ? ".
Il me réponds " Non..."
Je le remercie, on se salue, je redresse les rétros et je remonte sur la moto. Au taf, mon chef me sort une phrase que des potes motards me disaient souvent : "Tu sais, dans la vie, il y a 2 types de motards. Il y a ceux qui sont tombés et ceux qui tomberont".
Niveau corporel, j'ai eu des bleus aux genoux et un gros coup au moral. J'ai conduis avec beaucoup d'appréhension pendant 1 semaine, date à laquelle j'ai fait réparé la titine (à mes frais). Le mécano qui s'en est occupé m'a donné quelques tuyaux, pour m'aider à gommer ce qui me gênait dans ma conduite. J'ai enfilé ma tenue, mis mon casque et suis monté sur la moto. A ce moment là je me suis dis "La météo ne t'arrête pas, à part lorsqu'il gèle. Tu as eu un tout petit accident, et tu veux vraiment arrêter tout ça et reprendre le métro ?... ... Jamais de la vie !!".
Le second accident ne m'a rien fait, à part que j'étais dégouté d'avoir à faire réparer une nouvelle fois titine. C'était au mois d'aout et un 4x4 m'a reculé dedans. J'ai fais 2m à reculons, sur la moto et je ne suis même pas tombé, malgré le choc. J'ai cru qu'il allait faire une tentative de fuite, mais c'était pour s'arrêter plus loin, pour ne pas gêner.
Bilan :
- Cligno droit encore plus tordu. Bon à changer ce coup ci.
- Araignée tordue.
- Garde boue avant cassé.
- Optique rayé.
Le conducteur, bien qu'il n'était pas directement responsable (C'était une voiture devant qui a tourné sans clignotants et reculé. Cherchez pas, ça doit être une spécificité Parisienne
), a pris en charge les réparations. Il a été très réglo et c'est de loin la rencontre la plus courtoise que j'ai pu faire, depuis que je circule à Paris.
Dans les 2 cas, je n'ai pas eu besoin de passer par l'assurance et c'est pas plus mal.
Merci d'avoir créé ce topic. Je crois que j'avais besion d'exorciser ma première chute
désolé si je vais être un peu H-S 
Connaissant parfaitement ce qui se dit sur les IRC EAGLE (dits savonnettes) mais pas trop conscient de ce que ça représentait vraiment sur sol mouillé (ou "légèrement mouillé" ... à ce qui parait c'est plus traitre puisque ça fait flotter les particules d'hydrocarbure ... contrairement au sol "bien mouillé : les particules sont "diluées" et donc moins glissant). 
).
Depuis, dès qu'il pleut, je ne dépasse pas les 30 dans les virages ! ça m'a servi de leçon 