Il s'agit d'un Fazer 1000 FZS, modèle 2001. Une première main, entretenue au poil par le mec ( 15 ans de factures et les carnets d'entretiens suivis ) revendue a contrecoeur parce que le gars s'est blessé au dos et ne pourra probablement jamais plus en faire.
92 000km, elle tourne comme une horloge, et pour une moto de son âge, elle n'a qu'un seul défaut : une couture de la selle qui a lâché.
La peinture a fatalement vieillie, tout comme l'apparence générale de la machine. Encore que pas tant que ça.
Equipée d'une bulle, d'un sabot et d'écopes Ermax, ( qui a cette époque semblait faire un vernis digne de ce nom sur leurs peintures ) ainsi que d'un magnifique et ronronnant pot Devil ( dont le carbone est d'une facture égale a celle de Termignoni, ce qui n'est pas peu dire ) cette moto est un monstre de sensation, de puissance et d'efficacité.
Suspates réglables de partout, 4 pattes qui te fait comprendre qu'il est vivant avec ses 143 poneys reliés directement dans ta main droite, partie cycle excellente, agilité impressionnante pour son poids et son gabarit ( 230kg tous pleins faits ), consommation plus que correcte pour un 1000 ( 7L/100 de moyenne ).
Tout ça pour 1900 roros. Je suis plutôt content de cette affaire.
Mais voici un résumé plus détaillé de mes impressions.
MOTEUR :
Dérivé du bloc moteur de la R1, il balance généreusement et très tôt 143 poneys, avec 11 mkg de couple.
Autant dire qu'il aura tôt fait de grimper aux arbres ( et de l'arraché ) si vous ne faites pas preuves de retenu.
Habitué au 600, le couple du 1000 et son comportement différent surprendront quand on aura jamais rien goûté de plus puissant : roulé en 6eme en vous croyant sur un rapport inférieur est très fréquent tant le couple arrive tôt.
PARTIE-CYCLE :
Le cadre double berceau, emblème des Fazer des années 2000 est particulièrement volumineux ! 50 millimètres de diamètre pour les tubes principaux, mais il faut dire ce qui est : ça en impose.
Si le double berceau est désormais archaïque, il n'en reste pas moins d'une efficacité redoutable tant il accepte avec facilité tout la puissance que développe le bloc a carbu.
La fourche se constitue d'une simple fourche normale, mais entièrement réglable, de 43 millimètres de diamètres, mais dont les fourreaux encadrant le pneu avant donnent un air massif au train avant, ce qui participe a l'aura générale dégagée par la moto quand on la regarde en face.
La suspension arrière est le point faible de la partie cycle. Bien qu'entièrement réglable, il n'en reste pas moins un amortisseur de qualité médiocre qui mériterait d'être remplacé par un EMC ou un Ohlins pour moins de 600€.
Le bras oscillant, en alu, est simple mais a l'instar du cadre, plutôt massif. Impression renforcé par le gommard de 180. Il est bien fini et souligné par une jolie tige percée sur toute sa longueur qui sert a tenir l'étrier de frein.
Les freins sont comme le moteur : dérivé de la R1 de l'époque. Autant dire que si vous êtes un bucheron, ils auront tôt fait de vous faire comprendre qui commande. Cela dit, je n'apprend rien, les fazer étant connues pour être de très bonnes freineuses.
2 jantes 3 branches, efficaces et faciles a nettoyées. Leurs bords sont en plus polies par l'ancien propriétaire, ce qui leur donne un cachet d'une rare beauté. D'autant que le travail a était fait très proprement.
Pneu de 120 a l'avant, 180 a l'arrière. Une monte standard, qui ne fait pas dans le superflu avec l'intention de jouer sur une impression de grosseur en adjoignant un 190. Un pneu de 120 a l'avant offre a cette machine des montes inaccessibles a sa petite soeur de 600cc, permettant un plus large choix de pneumatiques. A titre personnel, si les pneus routiers équipés sont neufs a l'heure actuelle, ma prochaine acquisition se tournera probablement vers les nouveaux Bridgestone Battlax S21.
Voilà voilà. Et maintenant, PHOTOS !
